La finance carbone, ou mécanisme de développement propre pour ce qui nous concerne, est un mécanisme financier mis en place par les pays signataires des accords de Kyoto, particulièrement intéressant pour les Pays les Moins Avancés et plus spécifiquement dans le domaine de la biomasse énergie.
En effet, le potentiel de réduction de gaz à effet de serre est vite conséquent, un cuiseur domestique économe permet d’économiser une tonne de CO2 par an, une CMF pour restaurant une cinquantaine de tonnes par an, une chaudière HPEE de hammam urbain environ 250 tonnes par an. C’est par exemple 1 million de tonnes de CO2 par an qui pourrait être non émis si on réussissait une modernisation des hammams marocains.
Pour les programmes ayant permis une large diffusion d’équipements sur une dizaine d’années avec les moyens de mesurer cette réduction, pouvant justifier la nécessité de ce financement complémentaire pour couvrir l’ensemble des activités liées à cette diffusion contrôlée (formation, transfert technologique, métrologie, études d’impacts, labellisation, campagne promotionnelle, études de marché, subvention, etc..), c’est une opportunité financière pertinente. Sur le marché volontaire, plus accessible et stable, le prix moyen actuel se situe autour de 7 euros la tonne équivalent CO2 (Unité de Réduction Vérifiée des Emissions).
Sans rentrer dans les débats souvent un peu stériles sur le droit à polluer mis en place par ces mécanismes entre les pays industrialisés et les PMA, il est intéressant de regarder de plus près les points négatifs et positifs de cette finance carbone dans la conduite des projets de diffusion d’équipements énergétiques plus sobres en émission de gaz à effet de serre.
Ce que l’on peut critiquer :
Ce qui est très pertinent :
Pour résumer..
En résumé, il s’agit d’une procédure de financement avec beaucoup de lourdeurs et d’erreurs de jeunesse, mais demandant une réelle rigueur dans le contrôle des résultats obtenus par les projets de développement et apporte une visibilité sur une période minimale de 10 ans ce qui facilite l’innovation et la consolidation de compétences.
On peut citer le travail du GERES qui a mis en place une unité climat pour accompagner des développeurs de projets en contexte PMA souhaitant entrer dans la finance carbone suite notamment à sa forte expérience acquise avec la large diffusion de cuiseurs domestiques économes au Cambodge (premier projet de diffusion de CDE ayant eu accès à la finance carbone). L’objectif est de permettre à des projets à fort impact social de bénéficier d’un appui spécifique pour avoir accès à ce financement.